Maroilles: les flamiches Defroidmont à la conquête de l’Angleterre

L’entreprise maroillaise vient d’adhérer à un groupement d’entreprises, piloté par la CCI International Nord de France, dans le but de conquérir le marché britannique.

C’est une étape supplémentaire dans le développement de Defroidmont. L’entreprise maroillaise qui fête cette année ses 90 ans vient d’adhérer à un groupement d’entreprises GEFI (Groupes d’Excellence de Fournisseurs à l’Industrie), piloté par la CCI International Nord de France. L’objectif : conquérir un nouveau marché, en l’occurrence le Royaume-Uni. « Le dispositif existe depuis une dizaine d’années, explique Marc Edel de la CCI. Nous réunissons des sociétés dans le même secteur d’activité, ici l’agroalimentaire, qui ont des offres complémentaires pour prospecter vers un marché à l’international. »

Se joignent à Defroidmont trois autres PME de la région : France cake tradition, un des leaders sur le marché du cake bio en France (Tourcoing) ; Le Patureur, spécialisé dans la fabrication de terrines traditionnelles (Aulnoy-lez-Valenciennes) et enfin Tea Together et ses confitures artisanales haute gamme (Le Touquet). Particularité du groupement : toutes proposent une gamme de produits bio. Defroidmont a redéveloppé la sienne au printemps 2015. « Elle était en sommeil suite à la fermeture de la fromagerie en 2011 », rappelle Patrick Defroidmont.

« Chasser en meute »

L’intérêt du groupement ? « Chasser en meute », résume Stéphane Debeunne, directeur de France cake et tradition. L’entreprise est présente dans quelques autres pays européens, comme le Benelux et l’Allemagne. « En Allemagne, nous nous sommes débrouillés par nos propres moyens. En intégrant le groupement, on opte pour une deuxième stratégie : la mutualisation. » « Les PME n’ont pas forcément les moyens de porter, à elles seules, ce type d’action à l’étranger. Ici, les coûts sont divisés par quatre », explique Marc Edel. Subventions déduites, chaque entreprise déboursera en moyenne mille euros par mois. Un VIE (Volontaire internationale en entreprise) est en cours de recrutement. Ce jeune diplômé, de formation commerciale, prospectera pendant deux ans au Royaume-Uni pour le compte des quatre entreprises nordistes. « Nous avons des produits qui gagnent à être connus outre Manche », insiste Gérard Chevalier, directeur du Patureur. « C’est un challenge, lance Patrick Defroidmont. Nous tablons sur les épiceries fines, les hôtels… et comptons sur la communauté française de Londres. » Le consulat de France estime que 300 000 Français sont installés au Royaume-Uni. Un potentiel d’expatriés nostalgiques du terroir français.

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